Cette œuvre performative s’inscrit dans la continuité de mes recherches sur les interactions entre le verre et la céramique, deux matériaux opposés mais profondément complémentaires.. Ce projet est né de mes expérimentations visant à développer une méthode efficace pour intégrer de l’argile sur une surface de verre chaude, une technique que j’ai ensuite perfectionnée et appliquée sur des vases en verre soufflé. Ces premières expérimentations ont ouvert de nouvelles pistes de réflexion sur le potentiel narratif et esthétique de ces matériaux lorsqu’ils sont utilisés de manière non conventionnelle.

L’idée de détourner le verre pour l’utiliser comme un outil, plutôt que comme un simple médium, a marqué un tournant dans ma démarche créative. J’ai cherché à approfondir ce dialogue entre les matériaux en explorant comment l’argile, le verre et le feu interagissent pour produire des effets visuels et tactiles inattendus. Pour cette œuvre, j’ai appliqué de la faïence à la main directement sur une toile, cherchant un contact plus direct et spontané avec la matière. Le verre, chauffé et manipulé, a ensuite été utilisé pour intervenir sur la composition, transformant chaque interaction en un moment unique où les matériaux se façonnent et se transforment mutuellement.

Le résultat est une œuvre où des couches de papier journal imprégné de faïence humide et sèche, des marques de brûlure, et les empreintes laissées par la forme en verre se combinent pour créer une texture riche et complexe. L’interaction entre ces matériaux transcende leur fonction d’origine, interrogeant leur potentiel narratif et sculptural.

En raison de la nature éphémère de cette œuvre, elle a été documentée par une photographie à son achèvement. Cette image, imprimée sur du papier beaux-arts, capture l’essence du projet tout en assurant sa préservation. Chaque détail de cette pièce témoigne d’une approche expérimentale, explorant les limites et les possibilités du verre et de la céramique dans un dialogue créatif.